Zoom sur la Tour Philippe Le Bon : symbole de la puissance des Ducs de Bourgogne

La construction sous Philippe le Bon

L’édification de la tour débute entre 1450 et 1460, sous le règne du duc Philippe III de Bourgogne, surnommé Philippe le Bon. Ce dernier est l’un des souverains les plus influents de son époque, ayant étendu son territoire bien au-delà de la Bourgogne, jusqu’aux Pays-Bas et une partie du nord de la France.

Dijon, sa capitale, devait refléter sa puissance et son prestige. La construction de la tour s’inscrit dans un vaste projet de transformation du palais ducal, voulu par Philippe le Bon pour en faire une résidence digne de son rang. La tour est alors conçue comme un donjon résidentiel, servant à la fois de symbole de pouvoir et de point d’observation stratégique.

Les architectes Jean Poncelet et Jean Wiscrère dirigent les travaux, en utilisant de la pierre calcaire locale, caractéristique de l’architecture bourguignonne. À l’origine, la tour comportait plusieurs fonctions : un espace de réception, des salles de réunion pour l’administration ducale, et un escalier en vis permettant d’accéder aux niveaux supérieurs.

Un symbole du pouvoir bourguignon

La tour devient rapidement un symbole du prestige du duché. Philippe le Bon y installe ses appartements et y reçoit des dignitaires venus de toute l’Europe. C’est aussi dans le Palais des Ducs que le duc crée, en 1430, l’Ordre de la Toison d’Or, une prestigieuse confrérie chevaleresque destinée à unir l’élite des nobles européens sous sa bannière.

Toutefois, la splendeur du duché de Bourgogne ne dure pas éternellement. Après la mort de Philippe le Bon en 1467, son fils, Charles le Téméraire, poursuit son œuvre, mais trouve la mort en 1477 lors de la bataille de Nancy. La Bourgogne est alors annexée par le roi de France Louis XI, et Dijon perd peu à peu son statut de capitale princière.

De nos jours

Désormais la Tour Philippe Le Bon est le monument le plus prisé de Dijon. Malgré toutes les tribulations de l’histoire, notamment la Révolution, elle n’a jamais été détruite. Tout au long de l’année, l’office du tourisme de Dijon organise des visites pour les plus courageux qui souhaitent gravir ses 316 marches pour atteindre son sommet et profiter d’une vue panoramique spectaculaire sur les toits de Dijon et ses environs tout en savourant un délicieux Kir bien mérité !

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